Le départ est déjà en ordre relativement dispersé : Xav et Sim partent de Pau, récupèrent Florian, Astrid et moi à Toulouse et enfin Fanny et Tina à Nimes.

Quelques membres de l'aventure. On visualise bien la violence du départ.
La bande est hétéroclite : Sim, Xav et moi sommes de vieux amis de plus de 15 ans, Astrid est une amie de Xav, rencontrée pendant leur master d'écologie; Florian est un pote de pote, organisateur d'un festival de musique tzigane et de divers concerts à Auch; enfin, Tina est Fanny sont deux amies de Florian.
Le moyen de transport de ce voyage est l'espace des parents de Xavier: 7 places, pas de places pour des bagages, quelques bruits, et un gros moteur dont la boulimie nous fera visiter un nombre certain de stations à essence tout au long du trajet.
L'espace réduit
La destination finale est Guča, Serbie et son festival de trompette. Un détour est dore et déjà prévu par Budapest, ou tient place le plus gros festival de musique d'europe. Florian dispose par ses relations d'un nombre inconnu d'invitation, mais le coup vaut d'être tenté.

Astrid au volant, étonnant ؟
La route se fait sous un soleil écrasant, il y a en ce début août beaucoup de monde sur les routes de la cote d'azur. Les conducteurs tournent, les autres somnolent mollement ou dorment vraiment. Le passage de la frontière italienne se fait déjà à la nuit tombée. premier plein sur la route, le plus cher du voyage : 1,62 € le litre…
Pause pipi vers Bresia à 2h du mat. Les conducteurs se succèdent, au loin un orage, pas beaucoup de monde sur la route à part des camions. Chose intrigante, des camions sont garés tout le long des autoroutes sur la genre de bande d'arrêt d'urgence, sans feux ni rien; cela semble être la norme en Italie de dormir sur le bord.
Passage de la frontière Slovène, il est 4h du matin, on trouve un petit coin pour passer le reste de la nuit. Certains décident de passer la nuit à la belle étoile, Xav décide de monter la sienne au cas ou et je monte la mienne.
Quelques heures plus tard l'orage vu au loin se trouve à notre aplomb. Découverte majeure pour Xavier et Simon, leur tente super compacte et super légère qu'un pote leur a passé est aussi super perméable. Je retrouve donc mes potes en train de s'entasser dans ma pauvre tente à 2 places. Florian reste dans la tente prenant l'eau, tentant de rester entre les flaques qui se forment au sol de toutes parts. On apprendra le lendemain qu'il n'a pas fermé l'œil de la nuit et qu'il est allé se balader tellement il était mal.
En repartant, seconde découverte majeure: quand l'indicateur de réserve de la voiture s'allume, il ne reste en réalité qu'une dizaine de kilomètres d'autonomie. Un papy local nous sortira de cette mauvaise passe, surtout au milieu de la campagne Slovène, particulièrement sauvage et de faible densité de population. La traversée de la Slovénie se passe sans encombres, les routes sont de bonne qualité, l'essence la moins chère du voyage et l'autoroute directe malgré le fort relief. (On n'a d’ailleurs pas essayé de comprendre le principe de la fameuse vigneta, ce qui ne nous a causé aucun problème…).

Une pizza plus tard, nous passions en hongrie, dans un plaine plate à perte de vue. Le contraste avec la Slovènie est frappant sur ce point, la frontière naturelle est respectée. Frontière linguistique aussi, les panneaux se parent d'une collection d'accents inconnus sur des mots dépourvus de toute transparence (ex : fürdő : bain). Le Slovène avait l'air beaucoup plus lisible.
Une autoroute tracée à la règle nous mène directement à Budapest ou après quelques pérégrinations on trouve le festival.
Il est tard et Florian ne dispose finalement que de 2 invitations. Il est décidé que les filles et Florian iront le mercredi, Xav et Astrid les rejoindront le jeudi. Sim est autant emballé que moi, aussi nous décidons de nous ballader dans la vile pendant ces 2 jours.
L'espace avec une copine locale
Nous passons la nuit devant un camping puis allons tester les fameux bains hongrois. Nous allons directement au plus grand et plus réputés d'entre eux « Széchenyi fürdő » contenant parait-il une trentaine de piscines.

Dès l'entrée c'est en effet démesuré: des coupoles dorées, peintes, mosaïquées nous dominent,…
Il y a en fait une grande variété de bains de toutes les tailles, températures, formes, eau thermale ou non, jaccuzi, sauna, hammam, piscine à courant… On y passe une bonne partie de la journée, à essayer un peu tout.
Fin du premier épisode, la suite bientôt (peut-être…).